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Visiter une exposition en couple : 3 portraits de couples aux pratiques différentes

Dans le cadre d'une étude "Visiter une exposition en couple", Cultur[E]val vous propose de découvrir cette semaine le portrait de 3 couples jeunes (tous nos protagonistes ont entre 25 et 30 ans) qui ont partagé leurs goûts et leurs habitudes de visite le temps d'un entretien.

Par la suite, Cultur[E]val publiera pour cette étude 2 autres types de données : un sondage en deux parties et des observations in situ. Dans un troisième temps, deux articles seront rédigés faisant l'analyse de l'ensemble de ces données.

CHERINA ET STEPHANE

Pratique touristique

Ensemble depuis 5 ans et demi, mariés depuis 6 mois, tous deux ingénieurs informatiques

Rencontre

Cherina et Stéphane faisaient tous les deux leurs études à l’INSA, et se sont rencontrés dans un club (les Enfoiros). C’est en jouant de la musique dans le même groupe qu’ils ont commencé à nouer des liens.

Fréquence de sortie en couple

Ils sortent au moins une fois par semaine, au restaurant, au cinéma, ou pour leur club d’œnologie.

Dernier film

Seul sur Mars (de Ridlez Scott, avec Matt Damon)

Dernier concert

Marcel Dorcel et son orchestre de merde (dont ils ont acheté le cd)

Une pratique « touristique »

Cherina et Stéphane vont surtout dans les musées quand ils font du tourisme. Organisés, méthodiques, ils se procurent des guides papiers et réservent leur visite sur Internet. Ainsi, à l’occasion d’un voyage sur la côte Ouest des Etats Unis, ils ont multiplié les visites de musée : L’exposition du Golden Gate, le musée du Livre des Records, l’USS Midway, Le old town (reconstitution d’une ville de Far West) le Musée du Grand Canyon, Alcatraz, etc.. Pour eux, s’imprégner de la culture locale, et de son histoire passe par la visite des musées, ou des expositions présentes dans les lieux touristiques.

« Stéphane : Les trucs évidents, quand tu vas à San Francisco, tu veux forcément visiter Alcatraz, et quand t’es au Grand Canyon, autant faire le musée. »

« Cherina : Quand on bouge, on visite pleins de lieux différents. A Toulouse, moins… »

A Toulouse, les visites dans les musées sont moins fréquentes : une visite à deux à la Cité de l’Espace, des visites à Aeroscopia et Airbus, mais en famille.

Cherina et Stéphane préfèrent la culture scientifique.

« Cherina : J’ai jamais visité un musée d’art qu’avec toi… Alors qu’on s’était dit qu’on allait davantage faire ce genre de trucs là… »

Ils prennent beaucoup de photographies quand ils voyagent, et donc aussi dans les musées qu’ils visitent :

« Stéphane : ce sont des lieux très axés sur la mise en scène donc ça s’y prête bien.

Cherina : On a pris des photos rigolotes en se mettant en scène avec les personnages en cire du musée des records. Et ça quand tu vas au musée d’art, ce n’est pas pareil.

Stéphane : Je ne pense pas que les photos y soient autorisées.»

Témoignage : « Visite au musée Soulages » à Rodez

« Cherina : On est allé voir le musée Soulages à Rodez, avec des amies. Mais une fois à l’intérieur, tout le monde s’est dispersé, nous ne sommes restés qu’à deux.

C’était bien, toi tu n’arrêtais pas de le critiquer, tu disais que ça servait à rien, moi j’étais là « ooooh, y a moyen d’en tirer quelque chose »

Stéphane : Oui, tu disais que ça ferait une décoration d’escalier sympathique (rires). Mais c’est vrai qu’on y a passé un bon moment ensemble, alors que, tout seul, je me serais peut-être ennuyé.

Cherina : On s’est séparés d’avec les autres, parce que l’on n’avait pas forcément les mêmes intérêts. L’une de nos amies était plus passionnée… Donc à deux, on était un peu plus libre dans la critique de l’art.

Stéphane : Parce c’était surtout plus facile de faire des blagues sur des œuvres qui ne nous touchaient pas forcément. Et pour ne pas passer pour des incultes ! »

Pierre Soulages, Peinture 181 x 244 cm, 25 février 2009, triptyque, (c) Adagp Photo Sdegroisse

Ce que cette anecdote révèle : Cherina et Stéphane sont restés ensemble tout au long de la visite d’un lieu qu’ils n’ont pas forcément l’habitude de fréquenter. Accompagnés d’autres personnes, ils ont préféré s’en séparer pour pouvoir partager leur réception et parfois leur incompréhension, des œuvres de Pierre Soulages dans l’intimité de leur couple. Ils se sont également isolés pour diminuer la pression sociale symbolique qu’ils ont ressenti dans un lieu et des codes qu’ils ont l’impression de ne pas maitriser (« pour ne passer pour des incultes »). Ils ont pourtant fait le tour complet du musée et y ont passé un agréable moment. Leur parcours était complet et méthodique (dans le sens des aiguilles d’une montre de la salle).







ANNABELLE ET CLEMENT

Pratique évènementielle

Ensemble depuis 9 ans et demi, ni pacsés ni mariés, Ingénieur d’étude et Analyste d’exploitation

Rencontre

« Annabelle : On s’est rencontré l’année du bac, on passait tous les deux l’option musique, et mon prof de piano faisait des cours de préparation à l’option musique au bac. Clément y faisait de la guitare. »

Dernier concert

Au festival Fiesta Pamiers, concert de reggae, en juillet.

Dernier film

Vice Versa, Jurassic World.

Dernier Musée

Au musée Georges Labit, pendant la nuit au musée. Le musée y proposait un spectacle : « Le théâtre des ombres » et mettait en lumière certaines œuvres afin de créer des ombres chinoises, en plus des expositions permanentes (art asiatique et egyptien). Le couple est très friand de la culture japonaise.

« Clément : La lumière habillait certaines œuvres d’art

Annabelle : On a choisi ce musée là, parce qu’il y avait marqué "ombres chinoises" (dans la présentation de la programmation de la nuit au musée) et que c’était joli. On n'avait jamais fait ce musée, on s’est dit qu’il y avait peut être moins de monde que partout ailleurs, ce qui était faux.

Clément : on a fait deux heures de queue »

Le musée Georges Labit

Clément, très manuel et adepte de l’artisanat, aime particulièrement comprendre comment les œuvres sont créées. Ils sont tous deux sensibles à la technique et à la culture scientifique. Ils apprécient l’ensemble des « genres » d’art et de culture, même s’ils ont une réserve sur l’art contemporain :

« Clément : J’en faisais beaucoup avec mes parents, parce que ma tante est artiste, et j’allais voir toutes ses expos à l’époque. J’aimais les visiter, car j’étais en famille, je voyais ma tante et que je savais comment elle créait ses œuvres. Mais je ne suis pas très réceptif à cet art là. Je préfère les objets anciens.

Annabelle : Ca dépend des expos ! Ça peut soit, beaucoup plaire, soit, pas du tout. On a donc plus d’hésitations à y aller, on se demande si l’on va aimer : il y a une part de risque. Ça fait 3 ans que je dis qu’il faudrait qu’on aille aux Abattoirs, mais que l’on y va pas parce qu’on a peur de ne pas aimer du tout. Il faudrait qu’il y ait une bonne occasion, un bon prétexte, un événement qui nous donne plus envie d’y aller. »


Clément et Annabelle profitent des musées et d’exposition à travers les évènements majeurs proposés dans la ville de Toulouse : festival Toulouse les Orgues, les Journées du Patrimoine, une Nuit au Musée, etc.. Annabelle consulte alors la programmation de ces évènements et choisit les lieux en fonction de leurs intérêts personnels :

« Annabelle : Je me suis dit qu’on était jamais allés aux Journées du Patrimoine en étant à Toulouse et que c’était grave. En feuilletant le programme (sur internet, ndlr), j’ai vu qu’il y avait les compagnons du devoir. Or, Clément voulait en faire partie à une époque, donc on s’est dit que ce serait bien d’aller voir.

Notre objectif était donc d’aller là, l’exposition était rue Dalbade, et on a fait toute la rue Dalbade du coup, il y avait des cours ouvertes, et l’institut catholique. Ça nous a pris toute l’après midi. »

Dans les expositions

Pendant la visite (toujours complète), le couple reste ensemble, joint. Annabelle lit les différents livrets fournis à Clément. Tous deux regardent les cartels et les commentent ensemble lorsqu’ils les trouvent intéressants :

« Clément : Si y a plusieurs informations sur le même pan de mur, moi je vais lire celles qui vont m’intéresser et Annabelle les siennes. Et si après, on trouve un truc amusant …

Annabelle : … si on voit quelque chose d’intéressant à partager, on le partage.

Clément : Quand on a visité le musée, ça nous paraissait bizarre que les gens nous passent devant, en regardant juste les œuvres d’art sans regarder les descriptions, sans comprendre ce qu’il y avait d’écrit alors que nous on lisait tout.

Annabelle : on ne lit pas tout non plus, parce que sinon on y resterait trois jours. Et on ne lit pas toujours les mêmes. A ce moment là, il y en a un qui explique à l’autre ce qu’il a lu. »

Prendre des photos dans une exposition ?

« Clément : On ne prend jamais de photos

Annabelle : Que ce soit une sortie touristique ou culturelle, je préfère être dans l’instant que de me dire « faut que je prenne une photo ». En plus une photo d’une visite au musée, soyons clair, je n’en ferai jamais rien ! »

Quelle différence quand ils visitent une expo en couple et quand ils visitent entre amis ?

« Clément : le temps passé devant les éléments de l’expo, à regarder à lire change. Avec les amis, je vais avancer plus rapidement. Je sais qu’Annabelle aime bien s’arrêter et prendre les informations, on adopte alors un rythme de croisière plus lent. Annabelle va davantage « savourer » les choses qu’elle regarde.

Annabelle : Et il ne m’empêche pas de faire l’idiote (rires). Avec clément, la zone de confort est différente, si je ne comprends pas quelque chose, je n’ai pas du tout peur de lui dire que je ne comprends rien. La zone de confort avec les amis est plus restreinte.

On est allé à la Cité de l’Espace l’an dernier, tous les deux. Et j’avais voulu y aller, parce que j’avais vu qu’on pouvait faire comme si l’on marchait sur la Lune. Une fois sur place, on a vu qu’il n y’avait que des enfants dans la file d’attente avec leur maman. Clément me disait « mais vas y, mais vas-y ». Après 10 minutes d’hésitation, je n’y suis pas allée. S’il n y avait eu personne, j’y serais allée. »


MARINE ET VALENTIN

Pratique routinière

Ensemble depuis 9 ans, ni mariés, ni pacsés, étudiante et coordonateur d’un festival de cinéma

Rencontre

Marine et Valentin se sont rencontrés au lycée, en seconde, alors qu’ils étaient dans la même classe. Ils vivent ensemble à Toulouse depuis 3 ans.

Derniers films

Asphalte de Benchetrit, et The lobster la veille

Derniers concerts

Miossec et Rone, ils fréquentent beaucoup le Bikini, le Metronum et le Connexion.

Dernières expositions

Picasso, aux Abattoirs, mais aussi au Château d’eau (expo photo, dans le cadre de Grapheine, festival de dessin et de graphisme), et au Bazacle (expo d’architecture, d’un designer italien).

Marine : « Les Abattoirs et Picasso, c’est une expo qui a fait pas mal de presse sur Toulouse, on y a été le premier dimanche du mois. On programme les sorties suivant les lieux qu’on fréquente. On a des lieux où l’on aime aller. Dès que ça change, on va y faire un tour sans forcément faire trop gaffe à la programmation. »

Pour les concerts et cinéma, le couple consulte les programmations sur Internet, les sites internet des lieux, et consulte également Clutch (où ils peuvent aussi voir les différentes expos).

Marine : « Comme l’on sort assez régulièrement, par exemple le dimanche, le weekend, on prend l’habitude, et du coup, il n y a pas de décision de sortir. Valentin propose plus facilement. Mais moi, je suis toujours d’accord. »

Marine et Valentin, au-delà de leur pratique régulière profite également des différents évènements que proposent les musées.

Valentin : « On est allé aux Augustins pour la Nuit Européenne des musées. Parce qu’il y avait une soirée La Petite aux Augustins dans la grande Chapelle, un concert qu’on avait repéré sur le Clutch et Facebook, et c’était sympa de voir le musée dans un autre contexte. On a aussi profité des Journées du Patrimoine, où on est allé voir le consulat de Belgique, la maison Jean Callas, le Baleinier (palais militaire du XXeme, reconverti en état major). Ce sont des lieux qui ne sont pas ouverts habituellement, c’était un dimanche et ces lieux ne sont pas loin de chez nous. »

Marine : « Très clairement, on ne va pas prendre le métro pour aller aux Journées du Patrimoine. On ne va pas sortir du centre ville (rires), (ils habitent au cœur du quartier des Carmes, ndlr). Ca s’inscrivait dans une balade dominicale, et c’est en y passant devant qu’on a décidé d’y rentrer, par curiosité. »

Valentin : « En Bretagne, de là où l’on vient, l’offre culturelle est moins développée qu’à Toulouse. Même si l’on va beaucoup à des concerts. Mais dès qu’il y a des occasions, on les saisit. Puis à la campagne, on a moins besoin de prendre l’air. Et quand on part ailleurs, c’est sur que l’on fait toujours un musée. »

Marine : « A Bruxelles, on a été au Musée des instruments de musique, parce qu’on était chez un ami musicien, et que lui ne l’avait pas fait. On était à côté, il était ouvert… On n’a pas choisi celui là en particulier. On a également fait Le Tate à Londres ».

Le couple breton combine donc les pratiques culturelles des deux couples précédents, évènementielle et touristique. Cependant, ces pratiques s’inscrivent dans une certaine « banalité » : leur fréquence, hebdomadaire, en fait une habitude, une « routine » de couple. Les expositions deviennent des balades dominicales, des façons pour eux, de « prendre l’air » à Toulouse.

A l’intérieur de l’exposition

Marine : « Généralement, on visite l’intégralité de l’exposition. Sauf quand c’est très long. Au Tate au bout de 2h30, on en avait un peu marre, mais on a quand même finit le musée en une demi heure par la suite, mais du coup, on est resté moins longtemps devant les œuvres. »

Pendant la visite, le couple ne reste pas forcément joint, mais a tendance à se séparer pour découvrir les œuvres individuellement et à leur propre rythme. Ils restent cependant à proximité l’un de l’autre. Ce comportement change lorsqu’ils sont accompagnés par des amis :

Marine : « On se parle plus quand on est avec des potes. D’ailleurs, plus on est, plus il y a de rythmes de visite différents, et l’échange va être plus facile. A deux, on a plus ou moins le même rythme, et on ne prendra pas forcément le temps de discuter (on ne s’attend pas). On s’éparpille davantage à deux. On ne se suit pas sur les œuvres, on reste dans la même salle, mais on ne va pas forcément dans le même sens. On est chacun devant une œuvre différente. »

Ces rythmes différents de visite n’empêchent pas le couple d’échanger au sein de l’exposition :

Marine : « Après, j’irai lui dire, si une œuvre me plait, si je l’aime bien, ou même si je ne l’aime pas. Mais ça sera plus sur le ressenti que j’ai de l’œuvre que sur l’œuvre en elle-même, que sur la façon dont est faite l’œuvre. »

Valentin : « Ou alors, on va parler d’un détail, un gros nez, une peinture qui a été faite à Concarneau (tous deux sont originaires de Bretagne), un personnage qui ressemble à quelqu’un… Rien de trop profond. On rigole beaucoup tous les deux. »

Avec ces visites très fréquentes d’exposition, le couple a développé un rituel : ils discutent ensemble de l’exposition après l’avoir visité lors d’un moment consacré.

Marine : « On parle plus des expo après que pendant, en allant boire un café. C’est vrai que sur le moment, je limite mon partage de ressenti, mais je le développe après sur l’ensemble de l’exposition. »

Valentin : « Quand on sort d’une expo, on a tendance à se faire un petit moment à deux, on n’enchaine pas tout de suite sur autre chose, on préfère se poser, discuter un peu. Pour parler de l’expo en général. »

Se servir des supports de médiation

Marine : « Dans les expos, j’ai tendance à lire les cartels quand l’œuvre me plait. Quand une œuvre ne me plait pas du tout, je vais les lire aussi. Mais les œuvres qui ne m’interpellent pas plus que ça, je n’irai pas les lire. Et je n’en parle pas à Valentin, car il ira de lui-même lire les cartels qu’il a envie de lire. »

Et les livrets de l’exposition ?

Marine : « Je prends toujours le livret, mais je ne le lis jamais en visitant l’exposition, ça m’arrive de le relire après, parce que ça m’embête de le lire sur le moment. Mais j’aime bien y revenir après quand l’exposition m’a plu, voir ce que l’artiste a pu faire par ailleurs. »

Valentin : « Tu ne te spoiles pas, t’as d’abord tes propres perceptions personnelles et après tu lis l’historique des œuvres ou de l’artiste. »

Marine : « Ou alors quand je vais lire le livret, c’est vraiment que je n’ai rien compris aux œuvres exposées et que je veux comprendre la démarche de l’artiste, et qu’il n’y a pas d’explication sur le cartel. Au Château d’eau, il y avait une exposition d’un lituanien : il y avait plein de photos différentes, et je ne trouvais pas de cohérence. Du coup j’ai regardé dans le livret, pour comprendre ce qu’il avait voulu faire. Mais je n’y ai pas trouvé ces explications non plus. »

Photos dans l’exposition

Valentin : « De temps en temps, je prends des photos dans les expositions. Essentiellement de personnes qui regardent les œuvres. Des photos de touristes au musée. Par exemple : je prends la photo d’un monsieur un peu gros qui regarde une photo d’un monsieur un peu gros. J’ai pris la photo d’un mec qui ressemblait à Karl Marx et qui semblait en admiration devant des affiches de la révolution où figuraient Lenine et Staline. Je ne les partage pas forcément.

J’aime bien aussi écouter les gens discuter devant les œuvres, et écouter cette tranche de vie. »

Photo prise par Valentin lors de l'une de ces visites d'exposition

Très habitués aux lieux d’expositions, Valentin a tendance à adopter un regard « méta » : en plus de sa perception personnelle des œuvres, il aime observer la réception des œuvres qu’ont les autres visiteurs dans l’exposition.


Visites d'exposition fréquentes, evènementielles, ou touristiques, couple joint ou séparé à l'intérieur de l'exposition, partage sur les oeuvres, sur les expositions, sur un ressenti ou sur la technique : ces trois couples nous dépeignent un joli panorama de pratiques culturelles et de comportements in situ que nous analyserons et relierons aux autres données récoltées que nous vous présenterons par la suite. Et vous, vous reconnaissez-vous avec votre conjoint•e dans l'un de ces portraits ? Avez-vous davantage une pratique touristique, évènementielle, ou routinière -voire une combinaison de ces trois- ? Avez-vous une pratique totalement différente dans votre couple ? Vos réponses nous intéressent, nous sommes désireux de les connaitre ! Cultur[E]val les publiera (avec votre autorisation bien sûr) !


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